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Acheter une voiture d’occasion : éviter les arnaques

 

 

Petites annonces sur le Internet, les anomalies qui doivent vous faire fuir !
Sources intarissable de bons plans, la toile est aussi devenue un repaire d’escrocs dont le seul but est de vous soutirer de l’argent ou des infos personnelles. Voici comment vous transformer en « Détecteur de mensonges » afin de dénicher LA voiture d’occasion idéale !

Liste des indices louches :

› UN PRIX TRÈS (TROP) BAS
C’est le meilleur moyen pour attirer le chaland. Mais pourquoi proposer une Audi A3 de 2008 à 4 000 € si celle-ci en vaut 10 000 € de plus ? Au mieux, il s’agit d’une auto au passé trouble. Au pire, la voiture n’existe pas. Plus l’écart de prix est grand avec les annonces similaires et la cote Auto Plus, qui indique les valeurs moyennes des transactions entre particuliers, plus il faut vous méfier.

Voir A, B, C, D, E, F

› NI NOM NI TÉLÉPHONE
Seul un pseudo désigne le vendeur (exemple : « jp75″ pour un Jean-Pierre qui vit à Paris) ? Pas de quoi s’inquiéter si tout le reste est cohérent. Mais si une Sophie utilise l’adresse celine.durand@pipo.fr, prudence ! De plus, au cours des échanges d’e-mails, les malfaiteurs qui inondent la Toile de fausses annonces s’emmêlent souvent les pinceaux. Ainsi, la fameuse Sophie peut signer Michel dans un second mail, puis Patrick dans le troisième.

Voir B, C, D

› UN NUMÉRO DE TÉLÉPHONE « EXOTIQUE »
Il comporte douze chiffres, un indicatif international, un préfixe de numéro surtaxé. Et, à chaque fois, impossible d’avoir un interlocuteur au bout du fil. Préférez les téléphones fixes (y compris ceux qui débutent par 09) et les portables (qui peuvent désormais commencer par 07). Mais zappez à tout prix les 0 899 et autres 00 225.

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› UN DÉCOR PAS RACCORD
Rien n’est plus désagréable qu’une annonce sans photo. Les aigrefins le savent et n’hésitent pas à « voler » celles de véritables annonces de particuliers (facile sur le Net !) pour illustrer leur texte. Mais alors, certains détails clochent : panneaux en allemand à côté d’une occasion premium à bon prix chez les pros, montagne ou mer derrière une voiture vendue à Paris, soleil au zénith en hiver, neige en août. Soit les photos datent des vacances et sont obsolètes, soit elles ne correspondent pas à l’auto proposée (si celle-ci existe vraiment).

Voir C, D, E, F

› UNE FICHE TECHNIQUE TROP POINTUE
Les annonces riches en détails (entretien, options.) séduisent toujours plus que les proses au style expéditif. Mais attention aux fiches issues de sites internet spécialisés. Une liste de données brutes, parfois en anglais ou en allemand, n’est pas bon signe. Et quand le numéro de téléphone est étranger ou absent, le doute n’est alors plus permis.

Voir C, D, E

› UN FRANÇAIS APPROXIMATIF
La fiche copiée-collée précédemment évoquée peut aussi s’accompagner d’un texte obscur, qui semble issu d’une mauvaise traduction ou comporte des fautes d’orthographe grossières. Plus roués, certains soignent le descriptif, mais se trahissent en employant, par exemple, des unités de mesures étrangères. Ainsi, la puissance réelle peut être exprimée en « PS », qui est l’unité allemande.

Voir C, D, E

› UN VENDEUR QUI PART POUR L’ÉTRANGER
Retour en Grande-Bretagne après un divorce, déménagement en Côte d’Ivoire pour une mutation au sein d’un grand groupe pétrolier, mission humanitaire de longue durée en Centrafrique. Voici les raisons les plus souvent invoquées pour justifier l’indisponibilité du vendeur, rendant tout essai avant l’achat impossible. Or, dans ce genre de cas de figure, la règle est simple et surtout sans exception : ne versez pas le moindre centime avant d’avoir réellement vu (voire essayé) la voiture.

Voir C, D, E, F

› DES FACTURES INCOHÉRENTES
L’annonce paraît sérieuse : photos soignées, descriptif complet, prix proche de la cote et même factures d’entretien scannées ! Mais ouvrez l’œil, car il peut s’agir de scans pris sur des forums, sans lien avec le véhicule proposé (entretien d’un diesel pour une essence, date de mise en circulation « variable », numéro de plaque qui change selon les documents.).

Voir F

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  ***  A ***  UN PIÈGE À L’APPEL SURTAXÉ
La fraude est vicieuse, car les plaintes sont rares. En effet, chaque victime n’est délestée que de quelques euros (mais répétée des milliers de fois, l’opération est très lucrative pour les escrocs). Le principe ? Vous faire appeler un numéro en 0 899, facturé 1,34 € l’appel puis 34 centimes la minute.
Là, on vous raccrochera au nez, on vous basculera sur un répondeur saturé ou, pire, on vous fera écouter un interminable message d’attente pour faire tourner le compteur.

*** B *** LA CONSTITUTION D’UN FICHIER CLIENTS
L’annonce, fictive, vise simplement à récolter les coordonnées (téléphone, adresse, e-mail) d’un maximum de personnes pour les ajouter à un listing qui sera revendu à des fins commerciales (et là, bonjour le démarchage sauvage !).

*** C *** UN « VOL » D’ACOMPTE
Certains en demandent un (jusqu’à 1 500 € en général) pour réserver la voiture, par prudence, disent-ils. Souvent, ils affirment avoir déjà eu affaire à un acheteur fantôme qui s’est désisté après le retrait de l’annonce. Et puisque vous cherchez à vous assurer du sérieux du vendeur, pourquoi lui interdire de faire de même ?
Mais hélas, toute somme versée avant d’avoir vu le véhicule peut être considérée comme perdue.

*** D *** UNE ARNAQUE AUX FRAIS DE TRANSPORT
Le topo : le vendeur prétendant être en déplacement, la remise des clés doit s’effectuer via un transporteur. L’auto sera réglée à la réception et, argument massue, vous pourrez la refuser si elle ne convient pas. Votre interlocuteur vous demande juste de payer les frais d’acheminement (de 300 à 800 €).
Le jour de la livraison, vous recevrez un e-mail indiquant que l’auto a eu un accident et que vous serez remboursé par chèque. Évidemment, celui-ci n’arrivera jamais et l’indélicat se sera fait un joli petit billet sans effort.

*** E *** UNE AUTO ÉTRANGÈRE PAS EN RÈGLE
Une allemande premium vendue sous sa cote ? Cela peut s’expliquer par une finition moins fournie chez nos voisins que chez nous. Mais cela peut aussi cacher une arnaque à la TVA. En achetant hors taxe outre-Rhin puis en déclarant à la revente en France que la TVA a bien été réglée, certains marchands empochent jusqu’à 20 % de la valeur de l’auto.
Et l’acquéreur berné devra, lui, payer la taxe au Trésor public ! La parade : exigez une copie du quitus fiscal ou assurez-vous que la facture détaille le montant de la TVA.

*** F *** UN PASSÉ DOUTEUX OU « ACCIDENTÉ »
Vérifier qu’une auto est une première main s’avère facile : la date d’émission du certificat d’immatriculation (carte grise) doit être la même que celle de première mise en circulation. Ensuite, plus les propriétaires ont été nombreux, plus le contrôle des justificatifs d’entretien est important.
Si l’historique peut être retracé (possesseurs successifs, suivi du kilométrage.), pas de souci. Dans le cas contraire, fuyez !

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